Partitions polyphoniques

Contact Improvisation (Matthieu Gaudeau) et Systema (Loïc Santiago)

« S’il y a des territoires qui tiennent à être chantés, ou, plus précisément, qui ne tiennent qu’à être chantés, s’il y a des territoires qui tiennent à être marqués de simulacres de présence, des territoires qui deviennent corps et des corps qui s’étendent en lieu de vie (…) s’il y a des puissances du son et des puissances d’odeurs, il y a sans nul doute quantité de mode d’être de l’habiter qui multiplient les mondes. » Vinciane Despret

Si, comme le dit Vinciane Despret, « il y a des territoires qui ne tiennent qu’à être chantés », nous pourrions nous questionner sur la manière dont ces invites saisissent l’oiseau. De la même manière, nous pourrions nous questionner sur la manière dont, face à un.e partenaire dansante ou boxée, l’acte parfois, nous saisit comme une évidence.

D. Stern, pour parler de la manière dont parents et nourrissons échangent, parle d’accordage des affects de vitalité. Ces affects, il les distingue des émotions par leur caractère « amodal » :

« Amodaux, les affects sont en deçà de la division des sens entre eux, en deçà de la localisation des sensations dans des organes des sens ou du geste dans des organes moteurs spécialisés : c’est tout le corps qui est concerné par ces affects, d’une manière non-localisée, sous la forme de variations du tonus musculaire » Emma Bigé

Durant ce stage, nous voudrions observer comment les affects, bien distingués des émotions, sont des traits d’union, des potentiels d’activation traversant l’espace relationnel et permettant au chanter, au danser ou au boxer d’être l’expression par laquelle l’écologie relationnelle devient partition polyphonique.

Renseignements matthieu.gaudeau@orange.fr et keinvorsystema@protonmail.com