J.D Masoero
Une procédure pour améliorer l’attention consciente
Il est possible d’ instituer une procédure de soutien à la stabilité de l’attention consciente. Cette procédure consiste en une utilisation du langage comme véhicule de l’inhibition : on apprend à répondre à une stimulation spécifique par un NON. Il ne s’agit pas de chercher à nier l’apparition d’une sensation, mais, au contraire, de l’inclure et de la subordonner au niveau de l’attention centrale. Ainsi, on ne laisse pas la nouvelle sensation établir une réaction d’orientation qui désorganise l’activité consciente et entraîne l’apparition de stéréotypes sous forme d’habitudes caractérisées par une hyper-activité musculaire. En disant NON, on ne laisse pas l’attention se réduire à cette seule sensation comme déterminant de l’activité mentale en vigueur. Le NON fait partie de l’activité mentale en vigueur. C’est l’opposé de la concentration qui cherche à réduire, à fixer le champ de l’attention sur un dénominateur le plus étroit possible. C’est ainsi qu’il est possible d’apprendre à élargir son attention à plus d’une chose à la fois. Il est possible de ne pas laisser une sensation (« physique » ou « mentale » telle que la peur), aussi inhabituel et surprenante soit-elle, prendre le pas sur l’attention consciente. Grâce au langage, l’attention consciente reste le centre, même si elle inclut de plus en plus de données étrangère sans perdre sa directivité.
J.D Masoero