Rencontres
1996, je « racine » au conservatoire.
De l’autre côté de la place (Jacques Thibaud), au Beaux-Arts, à quelques pas, Catherine Contour et Emmanuel Huynh enseignent. L’atelier s’appelle, je m’en souviens encore « ni chair, ni poisson ». On y expérimente le poids. Quelques mois plus tard, qui deviendront des années, j’assiste au travail de La Ribot, d’Emmanuelle Huynh (Mua) et rencontre un soir « chambre », la proposition de Catherine Contour. C’est dans un hôtel un peu « miteux », quartier de la gare. Un danseur se réchauffe à un radiateur et bientôt, une danseuse y ouvrira la fenêtre pour hurler un cri sans voix. Je ressens un désir de désordre sans nom et un appel à oeuvrer en silence pour ce qui m’importe.
Chambre
2001
A l’invitation du TNT et pour inaugurer une association de 3 ans, j’imagine une nouvelle étape de Chambre pour Bordeaux.
Après 5 ans d’expériences riches et variées, je souhaite repositionner les enjeux du projet et les adapter au contexte de cette ville. Je réunis pour cela deux danseurs ayant participé au tout début de l’aventure : Christine Burgos et Olivier Gelpe et deux nouveaux partenaires, improvisateurs et performeurs hors pair : Jennifer Lacey et Benoit Lachambre (au nom prédestiné!).
Chambre se déplace dans trois quartiers aux ambiances contrastées : la gare, le centre historique, une porte. Les spectateurs sont invités à une forme de dérive dans leur ville du petit matin à tard dans la nuit.
Carole Bodin accompagne cette étape en qualité de témoin et expérimente des formes d’entretiens avec certains spectateurs pour nourrir son témoignage.
photo © Jean-Baptiste Huynh
Múa est à vivre comme une expérience où obscurité-lumière, apparition-disparition, silence-musique, danse et immobilité sont les interfaces d’une seule et même chose : l’avènement à soi-même et au monde. »
Emmanuelle Huynh
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